20 octobre 2006

Naissance de l'abstraction

Kandinsky, Improvisations VII, 1910 (131 x 97 cm)


« Est beau ce qui procède d'une nécessité intérieure de l'âme. Est beau ce qui est beau intérieurement. »

Kandinsky, Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier, 1910

«Plus important que ne le sont la nature et les études d'après nature est l'accord de l'artiste avec le contenu de sa boîte à couleurs. Il fau­drait pouvoir un jour improviser librement sur le clavier chromatique que forment les godets d'aquarelle.»

Paul Klee, Journal, mars 1910

«On décrivait autrefois des choses que l'on pouvait voir, que l'on aimait ou aurait aimé voir. La réalité des choses visibles est mainte­nant rendue évidente et l'on exprime ainsi la certitude que le visible, par rapport à la totalité de l'univers, n'est qu'un exemple isolé, et qu'il existe, à l'état latent, bien davantage d'au­tres vérités encore. Les objets paraissent, dans un sens élargi et multiple, contredire souvent les expériences rationnelles d'hier. Il faut ten­dre à ce que le hasard se fasse essentiel.»

Paul Klee, Confession d'un créateur, 1920

Paul Klee, Souvenir d'un jardin, 1914

« L'art ne reproduit pas ce qui est visible mais rend visible. L'essence même du dessin tend, à raison, à nous mener vers l'abstraction. Le ca­ractère schématique et fantastique de l'imagi­nation est donné et s'exprime en même temps avec une grande exactitude. Plus le dessin est pur, c'est-à-dire plus on accorde d'importance à la forme qui sous-tend la représentation gra­phique, plus l'échafaudage qui sert à la repré­sentation réaliste des objets visibles est faible.»

Paul Klee, Confession d'un créateur, 1920

Paul Klee, Roseraie, 1920 (49 sur 42,5 cm)

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